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Femmes et extrême droite : l’effacement du genre, pas des idées
Femmes et extrême droite : l’effacement du genre, pas des idées
Depuis 2012, le vote des femmes pour l’extrême droite ne se distingue plus de celui des hommes. Confirmée lors de la présidentielle de 2022 et des législatives de 2024, cette disparition du « gender gap » électoral marque une rupture dans l’histoire politique française. Marine Le Pen, qui a dirigé le Rassemblement national (RN) de 2011 à 2021, a largement contribué à cette évolution. Jordan Bardella, son successeur, poursuit cette dynamique avec une image plus lisse, séduisante pour une partie des jeunes électrices. Comment le RN a-t-il féminisé son électorat sans renoncer à son logiciel idéologique ?
Dans un entretien à Enflammé.e.s le 6 juin 2025, la politiste Nonna Mayer et la doctorante Noémie Piolat analysent une recomposition électorale profonde, où se mêlent précarité sociale, effets générationnels, sous-cultures numériques et instrumentalisation sécuritaire des droits des femmes.
Féminisme dévoyé, agenda réactionnaire : les visages féminins de l’extrême droite
Féminisme dévoyé, agenda réactionnaire : les visages féminins de l’extrême droite
Le 28 avril 2025, Enflammé.e.s s’est entretenu avec Magali Della Sudda, politiste et socio-historienne, chargée de recherche au CNRS et membre du Centre Émile Durkheim (CNRS/Sciences Po Bordeaux). Trois ans après la publication de son ouvrage Les nouvelles femmes de droite (Éditions Hors d’atteinte, 2022), elle analyse la manière dont certaines militantes des droites radicales reprennent les codes du féminisme pour mieux les détourner.
Sous une esthétique soignée et un discours d’émancipation de façade, elles promeuvent un projet politique profondément inégalitaire, identitaire et réactionnaire. À travers elles, c’est l’idéologie de l’extrême droite contemporaine qui se redessine.